BUD POWELL - QUINTESSENCE

« (…)  Explications et commentaires dans un livret généreux. Un coffret que musiciens et amateurs doivent posséder et écouter avec attention. » JAZZ NOTES. SELECTION JAZZ NOTES

« Un garçon qui du fait de son engagement politique, connut de nombreux problèmes. Des treize ans, il commence à enregistrer. Chanteur et guitariste, il interprète magnifiquement le blues, mais aussi les spirituals. Puis au cours de rencontres, adopte le courant folk et devient ainsi un éminent représentant du style. C’est donc 36 plages qui racontent l’histoire de cet artiste qui fréquentera la Maison Blanche dans les années 40 sous la présidence de F. Roosevelt, mais fut aussi banni par son appartenance au parti communiste. En tout cas, un chanteur guitariste, au jeu distingué et moelleux, qui mérite totalement d’être reconnu comme un grand représentant de la musique populaire américaine. » JAZZ NOTES

Au même titre que Charlie Parker, Theolonious Monk, Dizzy Gillespie et Kenny Clarke, Bud Powell est un des révolutionnaires de ces cinq années qui, dans la continuité des évolutions opérées avant eux, changèrent la face du jazz en lui donnant un nouveau langage harmonique et rythmique. A cet égard, ce coffret de deux CD est précieux à plus d’un titre. Tout d’abord il permet, de Floogie Boo (1944) à Celia et All God’s Children got Rythm (1949), de prendre la mesure de l’appropriation de lui-même par Bud Powell. De son intervention dans Reverse the Charges, au sein du quintet du saxophoniste Frank Socolow en mai 1945, à ses introductions et ses soli de Jay Bird et Jay Jay en juin 1946, quelque chose d’essentiel s’est produit, qui signe l’émergence mois après mois de celui qui, avant Bill Evans, McCoy Tyner, Herbie Hancock et Keith Jarret, va devenir le père du piano moderne. Il va aussi hélas devenir le héros tragique que racontera Francis Paudras dans la Danse des Infidèles, récit poignant que Bertrand Tavernier portera au cinéma dans Autour de Minuit, transposé à travers l’histoire d’un saxophoniste. La première partie de cette anthologie permet ainsi d’entendre des faces devenues rares au CD, comme celles enregistrées au sein du big band de Cootie Williams, chez Frank Socolow (déjà mentionné), ou celles qu’enregistrèrent les 52nd Street Boys de Kenny Clarke pour la marque Swing. Le second CD rassemble un florilège des séances où, à l’exception très notable de celle qui donna Cheryl sous la direction de Charlie Parker, Bud Powell est leader des formations rassemblées pour les disques Roost, Savoy, Blue Note et Verve. Comme à l’habitude, une notice copieuse pourvue d’une discographie complète et précise et d’un excellent texte de présentation d’Alain Gerber achève de rendre ce coffret de deux CD indispensable à qui souhaite faire connaissance avec l’un des véritables génies du piano de l’après-guerre. » REPERTOIRE - Recommandé par Répertoire

« Cette compilation de Bud Powell (1924-1966) présente divers albums en trio qui sont bien connus mais surtout des faces en sideman auprès de Dexter Gordon, Cootie Williams, Sonny Stitt, Frank Socolow ou Kenny Clarke. Le parallèle entre l’énergie, la joie, l’invention de cette musique et la condition sociale de ses exécutants n’est pas anodin. Il ne s’agit pas seulement de dire que le pendant d’une condition sociale difficile est un amusement débridé, ce serait faire un contresens sur le jazz et sur la valeur des expressions populaires (à ce titre les « musiques urbaines » selon l’appellation ministérielle sont moins le reflet d’une culture populaire que l’expression d’un dénuement culturel total, précisément encouragé pour canaliser ce qu’il pourrait avoir à dire de révolte). Car dans le jazz on peut aussi bien trouver la violence que la joie, l’un n’excluant pas l’autre. Le jazz, comme tout art universel, nous parle de la totalité des émotions humaines. » JAZZ HOT